La psychiatrie nutritionnelle : l’alimentation joue un rôle crucial

La psychiatrie nutritionnelle étudie la façon dont les nutriments affectent notre humeur et notre comportement. Cela concerne l’humeur mais aussi notre tolérance au stress, l’inflammation, la vitalité, le sommeil, la cognition et les comportements dysfonctionnels.

La psychiatrie nutritionnelle : nutriments & humeur

Notre alimentation joue en effet un rôle prépondérant dans notre santé mentale. Souvent, on mange pour réduire l’anxiété ou le stress sans réaliser les conséquences de nos choix alimentaires dans ces moments. Et les résultats à long terme se manifestent par une plus grande fatigue, du stress et des changements d’humeur.

L’influence de notre alimentation sur le comportement et l’humeur peut fausser le diagnostic et le traitement de troubles mentaux : certaines manifestations peuvent être le fruit d’une mauvaise nutrition.

Le lien entre l’alimentation et notre expérience interne

Elle met en lumière les mécanismes physiologiques de l’humeur et du comportement en fonction des apports en nutriments. Chaque individu est une personne interconnectée à considérer dans sa globalité. L’alimentation et le bon fonctionnement de notre cerveau sont liés. L’inverse est vrai également : une nourriture pauvre en nutriments clés a des répercussions négatives sur le fonctionnement cérébral.

Cependant, dans le modèle courant de soins en psychologie et en psychiatrie, la nutrition est encore une pièce essentielle manquante du puzzle.

Les futures directions de la psychiatrie nutritionnelle

Horn, J., Mayer, D.E., Chen, S. et al. Role of diet and its effects on the gut microbiome in the pathophysiology of mental disorders. Translational Psychiatry

L’article termine sur ces mots :

L’un des défis majeurs de la recherche en psychiatrie nutritionnelle est de changer progressivement l’état d’esprit répandu par une majorité de chercheurs et de praticiens selon lequel les troubles psychiatriques sont des maladies du cerveau et n’impliquent pas l’intestin et son microbiote.

Une éducation des professionnels de la santé mentale sur le rôle crucial de l’alimentation et ses effets sur les interactions microbiote intestinal – cerveau, et la nécessité d’une approche interdisciplinaire dans ce domaine est nécessaire pour faire des progrès dans ce domaine de la psychiatrie

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