Activité physique : l’écart entre génome et mode de vie

Notre niveau d’activité physique et notre génome sont-ils en décalage ? Notre société moderne est marquée par la robotisation, l’industrialisation et la sédentarité croissante. Cependant, il existerait un écart entre notre génome hérité de nos ancêtres du Paléolithique et nos modes de vie actuels.

Les données fournies par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) mettent en lumière cette divergence et ses implications sur notre santé et notre bien-être.

Qu’est-ce que l’activité physique ?

Et le sport ?

  • L’activité physique est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie.

Il s’agit de tous les mouvements effectués dans le cadre du travail, des déplacements, des tâches quotidiennes ou des loisirs.

  • Le sport correspond à une définition particulière. En effet, il s’agit d’une activité physique exercée dans le sens du jeu et de l’effort, et dont la pratique suppose un entraînement méthodique et le respect de règles.

L’adaptation de notre génome

Certaines adaptations génétiques ont pu se produire pendant la période du Paléolithique, en réponse aux conditions environnementales et aux pressions sélectives de l’époque.

À cette époque, nos ancêtres étaient confrontés à des défis constants pour leur survie, notamment une disponibilité incertaine de nourriture et la nécessité de chasser, cueillir et se défendre contre les prédateurs.

Leur mode de vie était donc caractérisé par une activité physique intense, une alternance entre repos et activité, ainsi que des périodes de jeûne dues à des prises alimentaires intermittentes.

Notre génome continue d’évoluer aujourd’hui, bien qu’à un rythme beaucoup plus lent.

Un contraste avec nos modes de vie modernes

Comparativement à notre époque moderne, où le mode de vie est bien davantage sédentaire, ces données montrent un contraste saisissant.

Nos ancêtres avaient une dépense énergétique estimée à environ 90 kcal/kg/semaine, ce qui équivaut à parcourir environ 406 km à pied par mois, en plus de leur activité physique quotidienne habituelle.

Cependant, en ce qui nous concerne aujourd’hui avec l’avènement de la robotisation du travail, de l’industrialisation, de l’agriculture intensive et des transports motorisés, notre niveau d’activité physique a considérablement diminué.

Mais ce n’est pas tout, un autre phénomène est à prendre en compte : le temps moyen passé devant la télévision en France est de 4h37 par jour…

Les conséquences sur la santé

Cette transition vers un mode de vie plus sédentaire a eu des conséquences néfastes sur notre santé. On sait aujourd’hui que de nombreuses maladies chroniques comme l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, sont étroitement liées à l’excès de sédentarité et à une alimentation déséquilibrée.

Notre génome est resté largement inchangé au cours des derniers millénaires, alors que notre environnement et nos modes de vie ont rapidement évolué. Cela crée un fossé entre notre héritage génétique et notre vie moderne, parfois à nos dépens en matière de santé.

L’activité physique aujourd’hui : une nécessaire adaptation

Cependant, tout n’est pas perdu. Nous pouvons prendre des mesures pour réduire l’écart entre notre génome et notre mode de vie moderne. Et c’est de toute évidence nécessaire pour une bonne santé physique et mentale.

Des initiatives comme la pratique d’une activité physique régulière, la prise de pauses actives pendant la journée, se promener davantage dans la nature, l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée, et limiter la consommation d’aliments transformés peuvent tous contribuer à améliorer notre santé et notre bien-être.

En ajustant nos modes de vie, nous pouvons influer sur la préservation notre santé.

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Références

  • Inserm
  • Médiamétrie
  • OMS