Petit-déjeuner et santé : mythe ou nécessité ?

Le petit-déjeuner est souvent présenté comme le repas le plus important de la journée. Pourtant, les recherches récentes nuancent cette affirmation. Alors, est-il vraiment indispensable ? Tout dépend de votre situation, de vos habitudes et de vos besoins.

L’origine du mythe du petit-déjeuner essentiel

L’idée que le petit-déjeuner est indispensable trouve peut-être son origine en 1917, lorsque Lena Cooper, diététicienne, l’a déclaré dans Good Health, un magazine appartenant au Dr Kellogg, promoteur des céréales du même nom.

Au début du XXe siècle, le petit-déjeuner est devenu un rituel sociétal renforcé par des discours pseudo-scientifiques et des intérêts commerciaux. Historiquement, nos ancêtres mangeaient ce qui était disponible, sans attachement spécifique à un repas matinal.

Que disent les études récentes ?

Les recherches actuelles montrent qu’il n’existe pas de consensus clair sur son importance. Voici quelques points-clés issus de la littérature scientifique :

  • Ne pas prendre de petit-déjeuner ne ralentit pas le métabolisme 
  • Les personnes qui sautent ce repas ne mangent pas forcément plus au cours de la journée
  • L’entraînement à jeun ne nuit pas à la performance physique, sauf dans certains contextes spécifiques
  • En revanche, sauter le petit-déjeuner peut être problématique pour certaines populations, notamment les personnes ayant des troubles métaboliques

Quel impact du petit-déjeuner sur la santé mentale ?

Des études récentes suggèrent que le premier repas de la journée peut influencer la santé mentale et le bien-être :

  • Une consommation régulière est associée à une réduction du stress et de l’anxiété. La prise d’un repas matinal est corrélée à un taux de cortisol plus bas et à une meilleure gestion du stress
  • Le petit-déjeuner peut améliorer la concentration et la mémoire, notamment chez les enfants et les adolescents
  • Un petit-déjeuner riche en protéines et en fibres favorise une meilleure stabilité émotionnelle, en réduisant les variations de la glycémie susceptibles d’affecter l’humeur
  • À l’inverse, sauter le petit-déjeuner est parfois associé à un risque accru de dépression et de troubles de l’humeur, notamment chez les jeunes adultes

Dans quels cas peut-on se passer de petit-déjeuner ?

Vous pouvez très bien ne pas manger le matin si :

  • Vous n’avez pas faim au réveil.
  • Vous souhaitez prolonger votre jeûne nocturne (pratique du jeûne intermittent).
  • Vous vous sentez bien sans ce repas.

Dans quels cas est-il conseillé de prendre un petit-déjeuner ?

Certaines situations rendent le petit-déjeuner particulièrement bénéfique :

  • Pour les enfants et adolescents en pleine croissance 
  • En cas de problème de régulation de la glycémie, notamment pour les diabétiques
  • Avant une séance de sport intense pour optimiser les performances et la récupération
  • En cas de dénutrition ou prise de certains médicaments nécessitant un apport énergétique dès le matin

Quelle composition privilégier pour un bon équilibre ?

Si vous choisissez de manger le matin, privilégiez :

  • Des sources de protéines : œufs, yaourt, fromage, fromage blanc, tofu, tempeh, complément de protéines animales ou végétales, viande, poisson
  • Des sources de fibres, des glucides complexes : fruits, légumes, pain complet, flocons d’avoine
  • Des sources de lipides de qualité : avocat, noix, graines de chia
  • Évitez en revanche les sucres raffinés et les céréales ultra-transformées qui provoquent des pics de glycémie suivis d’une hypoglycémie réactionnelle

Le petit-déjeuner n’est donc pas une obligation universelle, mais il peut être bénéfique dans certaines situations. L’essentiel est d’adopter une alimentation équilibrée adaptée à votre mode de vie.

Pour aller plus loin dans votre démarche santé, découvrez mes services en nutrition fonctionnelle & intégrative : Les consultations et les programmes

Sur le même thème