Diététicienne Diabète : prévention et gestion grâce à la nutrition

Le diabète, une maladie chronique en pleine expansion, touche plus de 800 millions d’adultes dans le monde d’après une étude publiée dans The Lancet (1). Pourtant, il est possible de prévenir ou de mieux gérer cette maladie grâce à des choix alimentaires adaptés et un accompagnement professionnel. Une diététicienne vous aidera à améliorer votre santé et prévenir les complications

Qu’est-ce que le diabète ?

Les principaux types de diabète :

  • Diabète de type 1 : une maladie auto-immune où le pancréas ne produit pas d’insuline.
  • Diabète de type 2 : souvent lié à une résistance à l’insuline, influencée par une alimentation déséquilibrée, un mode de vie sédentaire ou un surpoids.

Le diabète de type 2 représente 90 % des cas et, bien qu’il soit souvent silencieux dans ses débuts, il peut être évité ou mieux contrôlé grâce à une alimentation appropriée.

Diététicienne Diabète : le rôle clé de l’alimentation dans la prévention du diabète

Adopter une alimentation équilibrée réduit significativement le risque de développer un diabète de type 2. Voici des informations basiques en prévention :

  1. Réduction du sucre et des aliments transformés :
  • Évitez les boissons sucrées, pâtisseries et snacks industriels qui favorisent les pics de glycémie.
  1. Favorisez les fibres alimentaires :
  • Dans les légumes, légumineuses et céréales complètes stabilisent la glycémie en ralentissant l’absorption des glucides.
  1. Choisissez de bonnes matières grasses :
  • Privilégiez les matières grasses insaturées (huiles végétales, poissons gras) et limitez les graisses saturées et trans.
  1. Misez sur un index glycémique bas (IG) :
  • Les aliments à IG bas (comme les lentilles ou les flocons d’avoine) réduisent les fluctuations de la glycémie.

1. Les mécanismes derrière l’alimentation et la prévention du diabète

Une alimentation adaptée peut :

  • Diminuer la résistance à l’insuline : un excès d’acides gras saturés et de sucre favorise cette résistance. Une modification de l’alimentation et du mode de vie améliore la sensibilité à l’insuline.
  • Diminuer les risques de surpoids ou d’obésité : ces deux facteurs augmentent fortement le risque de diabète de type 2.
  • Limiter l’inflammation chronique : souvent présente en cas de pré-diabète, elle peut être réduite par des choix alimentaires riches en antioxydants (fruits, légumes, noix).

2. Les catégories d’aliments à privilégier

Des exemples d’aliments à favoriser :

  • Fibres alimentaires : elles permettent de ralentir l’absorption des glucides et de stabiliser la glycémie. Comme celles de l’avoine, des légumineuses ou des graines de chia.
  • Protéines de qualité : elles contribuent à la satiété et à la régulation de la glycémie.
  • Matières grasses : les oméga-3 (poissons gras riches en EPA/DHA, noix, graines de lin riches en ALA).

3. Ce qu’il faut limiter ou consommer avec modération

Une alimentation équilibrée est essentielle pour prévenir ou mieux gérer le diabète. Cependant, certains aliments ou types de nutriments doivent être limités car ils peuvent aggraver les déséquilibres métaboliques. Voici les principales catégories d’aliments à consommer avec raison :

1. Le sucre : son impact direct sur la glycémie

Les sucres simples contenus dans les sodas, bonbons, pâtisseries et autres produits sucrés ont un index glycémique élevé. Comme ils sont rapidement digérés et absorbés, ils entraînent une élévation brutale de la glycémie. Ces fluctuations soudaines :

  • Sollicitent fortement le pancréas pour produire de l’insuline en grande quantité.
  • Contribuent à la résistance à l’insuline, un mécanisme central dans le diabète de type 2.
  • Augmentent l’appétit et la prise de poids, ce qui ajoute au risque métabolique.

Conseil : privilégiez les sources de glucides complexes comme les céréales complètes, les légumineuses ou les fruits frais riches en fibres. Évitez de consommer des produits sucrés de façon isolée, en dehors des repas.

2. Acides gras trans et saturés :

  • Acides gras trans : principalement présents dans les aliments industriels (viennoiseries, biscuits, snacks), ils augmentent l’inflammation chronique et la résistance à l’insuline. De plus, ils sont liés à un risque accru de maladies cardiovasculaires, des complications fréquentes du diabète.
  • Acides gras saturés : dans les viandes grasses, le beurre et certains produits laitiers entiers, ils contribuent également à une altération de la sensibilité à l’insuline lorsqu’ils sont consommés en excès.

Conseil : Privilégiez les sources d’acides gras insaturés (huile d’olive, avocats, noix) et diminuez la consommation d’aliments riches en acides gras saturés ou trans si nécessaire.

3. Aliments ultra-transformés :

Les aliments ultra-transformés – que vous pouvez repérer grâce à la classification NOVA (plats préparés, chips, nuggets) – sont généralement riches en :

  • Sucres cachés et matières grasses de mauvaise qualité.
  • Additifs alimentaires pouvant perturber le microbiote intestinal, essentiel à une bonne gestion glycémique.
  • Calories vides, favorisant la prise de poids et le déséquilibre métabolique.

Consommés en quantité trop importante, ces aliments perturbent les mécanismes de satiété, favorisent l’inflammation et augmentent le risque de surpoids, un facteur aggravant du diabète.

Conseil : privilégiez les aliments peu transformés et cuisinés maison, où vous maîtrisez la qualité et les proportions des ingrédients.

En limitant la consommation de sucres simples, d’acides gras trans et saturés ainsi que les aliments ultra-transformés, vous réduisez les facteurs de risque métaboliques liés au diabète. Ces ajustements alimentaires sont intégrés dans un plan personnalisé et peuvent prévenir l’apparition ou la progression du diabète tout en améliorant la qualité de vie.

4. Diététicienne Diabète : une approche personnalisée pour des résultats durables

Chaque personne est différente, son mode de vie et ses besoins également :

  • Les besoins nutritionnels varient notamment selon l’âge, l’activité physique ou les antécédents familiaux
  • Un plan alimentaire général peut être bénéfique, mais un suivi personnalisé par une diététicienne assure des recommandations adaptées à votre situation

Gestion du diabète grâce à une approche personnalisée

Une fois le diagnostic posé par votre médecin, l’alimentation devient donc un outil thérapeutique central pour :

  • Améliorer la sensibilité à l’insuline, un facteur clé dans le contrôle du diabète.
  • Limiter les variations de glycémie après les repas.
  • Gérer le poids durablement, en évitant les régimes aux effets délétères.
  • Réduire les complications chroniques.

HOMA-IR : un indicateur précieux

Le HOMA-IR (Homeostatic Model Assessment of Insulin Resistance) permet d’évaluer la résistance à l’insuline. Calculé à partir des taux de glucose et d’insuline à jeun, un indice élevé (>2,4) signale une altération du métabolisme pouvant mener au diabète.

Une amélioration du HOMA-IR peut être obtenue grâce à :

  • Une alimentation adaptée.
  • Une perte de poids progressive.
  • Une activité physique régulière.

Pourquoi consulter une diététicienne spécialisée dans le diabète ?

Faire le tri dans les conseils nutritionnels peut être complexe face à l’abondance d’informations parfois contradictoires. En collaboration avec une diététicienne spécialisée, vous bénéficiez de recommandations basées sur des données scientifiques fiables et adaptées à vos besoins.

Un accompagnement professionnel vous permet de :

  • Identifier les erreurs alimentaires contribuant à la résistance à l’insuline.
  • Élaborer un plan nutritionnel personnalisé, tenant compte de vos antécédents médicaux, de votre style de vie et de vos objectifs.
  • Adopter des habitudes durables pour améliorer votre santé et prévenir les complications liées au diabète.

Si vous avez des antécédents familiaux de diabète, un excès de poids ou des résultats d’analyses qui pourraient être améliorés, un suivi personnalisé vous permettra de prévenir le diabète ou de mieux le gérer.

Référence

  1. Worldwide trends in diabetes prevalence and treatment from 1990 to 2022: a pooled analysis of 1108 population-representative studies with 141 million participantsZhou, Bin et al.The Lancet, Volume 404, Issue 10467, 2077 – 2093
  2. OMS

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