La restriction cognitive : quand le contrôle devient externe

La restriction cognitive, c’est un contrôle conscient et rationnel du comportement alimentaire pour perdre du poids. Elle se traduit par des alternances de régime strict et de perte de contrôle conduisant à une prise de poids.

En terme de comportement alimentaire, la restriction cognitive court-circuite les signaux physiologiques de la faim et de la satiété.

J’ai fait un « écart » et les suggestions de conduite à tenir en cas d’écart

Le mot « écart » est révélateur : si on considère qu’il y a un écart, c’est bien par rapport à une ligne de conduite, à des règles. Des aliments, des plats vont alors porter cette étiquette, généralement ceux à forte densité énergétique.

Et ce message est parfois véhiculé par des professionnels de la santé eux-mêmes. En effet, en suggérant des solutions pour les corriger (ou ne pas culpabiliser) on confirme qu’il y a bien déviation par rapport à la règle.

Les informations externes – les règles, les interdictions – prennent alors le pas sur nos signaux internes de faim et de satiété.

Une personne qui n’est pas en restriction cognitive ne catégorisera pas une fondue savoyarde comme un écart. Elle mangera selon sa faim, éventuellement davantage selon le contexte, mais elle ne passera pas de temps à y penser.

La restriction cognitive : une déconnexion avec les signaux internes

La restriction cognitive devient alors un cercle vicieux, nous éloignant de la connexion avec notre organisme et ses besoins réels.

Ce qu’on oublie, c’est que notre organisme dispose de puissants mécanismes de régulation. Ceux-ci conduisent à une hyperphagie, une suralimentation significative, et une prise de masse grasse. Finalement, le résultat obtenu sera l’inverse de celui recherché.

Une approche plus intuitive de l’alimentation

Plutôt que de s’imposer des règles strictes, reconnectons avec nos signaux internes de faim et de satiété, en adoptant une approche plus intuitive vis-à-vis de notre alimentation.

Elle favorise une relation plus saine avec la nourriture mais aussi avec soi. Cultivons plutôt la bienveillance envers notre corps.

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