Anxiété : des stratégies nutritionnelles pour son traitement
L’anxiété, souvent sous-estimée, se révèle être plus complexe qu’une simple perturbation émotionnelle. On parle d’ailleurs de troubles anxieux car il en existe plusieurs types.
La description de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) des troubles anxieux est la suivante :
Les troubles anxieux se caractérisent par une peur et une inquiétude excessives et par des troubles du comportement connexes. Les symptômes sont suffisamment graves pour entraîner un sentiment de détresse important ou des déficiences fonctionnelles majeures.
Les approches traditionnelles, alliant médication et psychothérapie, ne se montrent efficaces que pour une fraction des patients, et même parmi ceux-ci, seulement 1/4 atteignent une résolution totale des symptômes. Cette réalité souligne la nécessité de considérer l’anxiété sous un nouvel angle, en la traitant comme une maladie métabolique.
L’anxiété et les troubles alimentaires
Les troubles des conduites alimentaires sont fortement liés à l’anxiété, créant un cercle vicieux où l’un aggrave l’autre. Également, l’obésité constitue un risque accru de souffrir d’anxiété et de dépression, notamment à cause de l’inflammation.
Le rôle de la nutrition dans le traitement
La thérapie nutritionnelle émerge comme une approche prometteuse dans le traitement. Cependant, il faut souligner que cela ne remplace pas le suivi médical ou la médication existante, mais plutôt se positionne comme un complément efficace dans les soins.
6 stratégies contre l’anxiété avec la psychiatrie nutritionnelle
L’évolution des recherches en psychiatrie nutritionnelle a donné naissance à des stratégies novatrices pour lutter contre l’anxiété. Voici donc 6 exemples d’approches publiées récemment qui montrent des résultats encourageants. Ils sont à associer à une alimentation personnalisée selon vos besoins :
1. Supplémentation en vitamine D : en France, la moitié de la population est carencée et jusqu’à 80% des personnes âgées. C’est un élément lié à divers troubles mentaux, dont la dépression, l’anxiété et même la schizophrénie.
2. Consommation d’oméga 3 : ces acides gras sont reconnus pour leurs propriétés anti-inflammatoires puissantes et leur rôle dans la santé mentale et la cognition. Une supplémentation de douze semaines a montré une réduction significative de l’anxiété de l’ordre de 20 %.
3. Le curcuma : la curcumine, composé actif du curcuma, est étudiée pour son efficacité potentielle dans le traitement de l’anxiété, de la dépression et même de la maladie d’Alzheimer. On l’associe à du poivre et à des matières grasses pour une meilleure assimilation.
4. Evitez les édulcorants de synthèse : leur consommation est liée à des problèmes neuropsychiatriques, en particulier l’anxiété. Leur impact sur le métabolisme et la production de neurotransmetteurs est à prendre en considération.
5. Evitez le gluten : chez les personnes sensibles, le gluten peut causer une inflammation en altérant la perméabilité intestinale. Cette inflammation peut aggraver les symptômes.
6. Essayer un régime cétogène : un régime initialement conçu pour traiter l’épilepsie, riche en lipides et faible en glucides. Il gagne en popularité pour son potentiel dans le traitement de maladies neurodégénératives. Des études indiquent qu’il pourrait également être bénéfique contre l’anxiété, la dépression et le trouble du déficit de l’attention et hyperactivité (TDAH).
L’anxiété revêt une dimension métabolique significative, ouvrant la voie à des approches novatrices dans son traitement. La psychiatrie nutritionnelle propose des stratégies prometteuses pour atténuer les symptômes anxieux, tout en soulignant l’importance de personnaliser les interventions. Aussi, le fait d’intégrer ces approches dans le suivi permet d’offrir une solution holistique aux patients.
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