L’obésité : un risque accru de dépression et d’anxiété

Une revue très intéressante publiée dans Cell en novembre 2021 The menace of obesity to depression and anxiety montre le lien entre l’obésité et l’augmentation de la dépression et de l’anxiété.

Obésité, dépression, anxiété : des troubles mentaux corrélés au syndrome métabolique

Qu’est-ce que le syndrome métabolique ?

On l’appelle aussi syndrome X et il est considéré comme étant un fléau au niveau mondial. Le syndrome métabolique correspond à une association de troubles physiologiques et biochimiques. Il s’agit de troubles lipidiques, glucidiques et vasculaire associés au surpoids.

Ces troubles métaboliques augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. La définition du syndrome métabolique a évolué depuis celle donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé en 1999.

La définition du syndrome métabolique par la Fédération Internationale du Diabète

Présence d’une obésité abdominale (tour de taille supérieur à 94 cm chez les hommes ; 80 cm chez les femmes) associée à au moins 2 des facteurs suivants :

  • Un taux de triglycérides élevé : égal ou supérieur à 1,7 mol/L soit 150 mg/dL
  • Un faible taux de cholestérol HDL : chez l’homme inférieur à 1,03 mmol/L (40mg/dL) ; chez la femme inférieur à 1,29 mol/L (50 mg/dL)
  • Une hypertension artérielle : pression artérielle systolique supérieure ou égale à 130 mm Hg et pression artérielle diastolique supérieur ou égale à 85 mm Hg
  • Une glycémie à jeun élevée : égale ou supérieure à 100 mg/L (5,6 mmol/L)

Obésité, dépression, anxiété : les points clés de la revue

Les points clés de la revue sont donc les suivants : 

  • L’augmentation de l’incidence de la dépression et de l’anxiété est liée au syndrome métabolique
  • L’inflammation du tissu adipeux, l’inflammation de l’intestin et la modification des nutriments pour le cerveau stimulent la neuroinflammation
  • La neuroinflammation altère les circuits neuronaux impliqués dans l’humeur, la motivation et les émotions

Le schéma illustre les effets d’une alimentation inappropriée associée à l’inactivité physique notamment l’inflammation, la neuroinflammation et le syndrome métabolique.

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