Addiction alimentaire : le cerveau est sensible

L’addiction alimentaire est déclenchée en particulier par la consommation de mélanges que contiennent certains aliments hyperglycémiants, gras, sucrés, salés. Dans l’ordre, c’est avec ceux-ci qu’il peut devenir difficile de s’arrêter de manger.

Top 16 des aliments les plus addictifs

L’addiction alimentaire : quels sont les aliments les plus en cause ?

1.Pizza

2.Chocolat

3.Chips

4.Cookies

5.Crème glacée

6.Frites

7. Cheeseburger

8. Sodas

9. Gâteaux

10. Fromage

11. Bacon

12. Poulet frit

13. Pain blanc

14. Pop corn au beurre

15. Céréales petit-déjeuner

16. Bonbons gomme

Le cerveau est sensible à ces mélanges, mais pourquoi ?

Cela provient de l’évolution de l’Homme : notre cerveau, et en particulier le système de récompense, a évolué à une période où la nourriture était plutôt rare. Il a donc évolué pour être sensible aux calories et pour nous motiver à trouver les aliments qui en contenaient le plus. C’était notamment des aliments gras comme la viande ou les noix et ceux qui contenaient naturellement du sucre comme les baies.

La réponse « récompense » du cerveau était donc plus grande si les aliments étaient gras ou sucrés.

Le problème, c’est que notre cerveau est resté en mode « préparation à la pénurie » et nous incite à être attentifs aux aliments gras, sucrés alors que notre environnement alimentaire a complètement changé.
Aujourd’hui, l’industrie agroalimentaire nous tente avec ses produits explosifs qui stimulent le système de récompense.

Addiction alimentaire : une formulation de produits alimentaires qui fait manger plus

Le Dr Howard Moskowitz – Psychologie expérimentale, Harvard – est très connu dans l’industrie agroalimentaire et le marketing. En effet, c’est lui qui a découvert le bliss point, ce point de félicité qui vous rend littéralement accro à un aliment grâce au savant dosage de gras, salé ou sucré.

On « optimise » des soupes, des pizzas, des boissons, des sauces, des pains entre autres pour faire manger, boire et acheter plus du produit en question.

La satiété est complètement court-circuitée, on peut donc manger sans s’arrêter.

Pour information, la prévalence de l’addiction à la nourriture dans les Troubles des Conduites Alimentaires :

  • Anorexie mentale purgative : 85,7 %
  • Boulimie nerveuse : 81,5 %
  • Hyperphagie boulimique : 76,9 %
  • Anorexie mentale restrictive : 50 %

Les critère de l’addiction de Goodman, appliqués à l’alimentation

  • Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement
  • Sensation croissante de tension précédent immédiatement le début du comportement
  • Plaisir ou soulagement pendant sa durée
  • Sensation de perte de contrôle pendant le comportement

Présence d’au moins 5 des 9 critères suivants :

1. Préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation

2. Intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l’origine

3.Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement

4.Temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre ou à s’en remettre

5. Survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales

6. Activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement

7. Perpétuation du comportement, bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d’ordre social, financier, psychologique ou psychique

8. Tolérance marquée : besoin d’augmenter l’intensité ou la fréquence pour obtenir l’effet désiré, ou diminution de l’effet procuré par un comportement de même intensité (critère discuté)

9. Agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement

Lorsqu’on connaît les mécanismes à l’œuvre, on réalise qu’il ne s’agit pas d’une question de manque de volonté : certains mélanges ouvrent réellement l’appétit.