Les célébrations : des effets positifs sur le cerveau

Les célébrations sont d’ordinaire des événements joyeux. Pourquoi alors ne pas célébrer plus souvent les choses de notre vie quotidienne ?

Célébrations et cerveau : les bénéfices pour votre santé

Une célébration, aussi petite soit-elle, est une invitation à briser la routine quotidienne et à se centrer sur une émotion positive au moment présent. Cette pensée positive permet de réduire immédiatement le stress.

Cette réduction du stress améliore les fonctions cognitives ainsi que la santé physique et mentale. Les études montrent qu’une attitude positive et un sincère sentiment de gratitude améliorent le bien-être général, augmentent la résilience, consolident les relations sociales mais aussi réduisent le stress et la dépression (1,2).

Les hormones du bien-être

Quand vous êtes heureux, les parties du cerveau activées sont celles responsables de l’expression de la personnalité, de la prise de décision, du comportement social et du raisonnement abstrait. Elles s’activent avec la récompense, les liens personnels et les interactions sociales positives.

Le sentiment de bonheur ressenti avec une célébration provoque aussi une augmentation de la production d’importants neurotransmetteurs. Ce sont les hormones impliquées dans la bonne humeur comme la dopamine, la sérotonine et les endorphines.

Les célébrations et le cerveau : un mélange de dopamine, de sérotonine et d’endorphines

La dopamine est votre moteur en ce qui concerne la motivation. C’est elle qui vous donne l’énergie d’atteindre vos objectifs.

La sérotonine régule l’humeur et permet d’éprouver le bonheur. Des niveaux de sérotonine bas sont liés à la dépression.

Les endorphines sont les hormones qui sont sécrétées dans l’organisme quand vous terminez une course par exemple et qui vous donnent la sensation d’être au top !

La dopamine peut être stimulée par la récompense, la sérotonine par la communauté et les endorphines par le rire. Les célébrations sont justement un peu un mélange des 3 stimulants.

Ces 3 neurotransmetteurs combinés contribuent aux sentiments de connexion, de proximité sociale et de bonheur qui vont de pair avec toute célébration, grande ou petite (3,4).

Entrainer son cerveau à reconnaitre le positif

Les études montrent que le cerveau se modifie avec l’expérience. Ainsi, plus vous célébrez au quotidien, plus votre cerveau apprend à se concentrer sur les choses positives. En effet, l’être humain est entrainé pour remarquer tout ce qui est source de menace dans son environnement.

Cela a permis de préserver l’espèce mais n’est pas très productif pour viser le bonheur. Il est donc important de s’assurer que le cerveau remarque les choses positives pour nourrir ce sentiment de bien-être général.

Cela passe donc par un entrainement pour le cerveau à reconnaitre les événements positifs et à les fêter (4). Il suffit de se concentrer sur une expérience pendant 20 secondes pour créer une modification structurale positive dans le cerveau.

L’exercice des 3 bonnes choses

L’exercice des « 3 bonnes choses » a été développé en 2005 par Martin Seligman, fondateur du Centre de la psychologie positive à l’Université de Pennsylvanie.

Les personnes qui passent 5 à 10 minutes à la fin de chaque journée à écrire en détails dans un journal 3 événements à célébrer et pourquoi ils méritent d’être célébrés sont plus heureuses que les autres.

Cette pratique est efficace non seulement parce qu’elle aide à se remémorer et à apprécier ces bons moments mais aussi parce qu’elle permet de les savourer et de s’en souvenir en détails plus tard. L’idée est de voir un plus grand écosystème de bien autour de vous plutôt que de penser que l’univers est contre vous (5).

D’autres moyens d’accroître le sentiment de bonheur

Les célébrations ne concernent pas seulement vos propres accomplissements. Un moment spécial à célébrer, c’est aussi lorsque vous aidez les autres. Les études montrent que le fait d’aider quelqu’un d’autre rend heureux, tout comme les célébrations.

Les chercheurs de London School of Economics ont examiné la relation entre le volontariat et la mesure du bonheur dans de grands groupes d’adultes. Leur conclusion est que les personnes qui font le plus de volontariat sont les plus heureuses (6).

L’aide et la générosité

Aider les autres permet aussi d’être en meilleure santé : cela diminue le stress, la colère et l’anxiété. Le fait de travailler avec des animaux permet aussi de diminuer le stress et l’anxiété tout en améliorant l’humeur. Se rendre utile augmente la confiance en soi et aide à rester en forme physiquement. Cela a même une incidence sur le taux de mortalité qui est plus bas chez ces personnes.

Les personnes qui aident et qui sont plus âgées ont tendance à marcher plus et à trouver les tâches du quotidien plus simples, elles sont moins sujettes à l’hypertension artérielle et pensent mieux.  Les symptômes de douleurs chroniques et le risque de problèmes cardiaques sont également réduits (6).

Moins de dons, plus de cortisol

On peut aussi obtenir les mêmes effets positifs sur la santé qu’en aidant les autres en étant généreux. Selon une étude de 2010, les personnes qui font le moins de dons sont celles qui ont un taux de cortisol le plus élevé (6).

Des taux de cortisol élevés peuvent impacter négativement le système immunitaire, la fertilité et la santé osseuse. Ils peuvent aussi conduire à une résistance à l’insuline, au diabète de type 2, à une augmentation de la masse grasse abdominale et à une diminution de la mémoire déclarative (mots, noms et nombres) (7).

Un professeur de psychologie de l’Université de Californie a étudié le bonheur pendant 20 ans : faire des actions positives une fois par semaine conduit à plus de bonheur (8).

En conclusion, les célébrations sont bonnes pour la santé et le bonheur, aider les autres et être généreux aussi !

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Références

(1)  Duckworth, Steen, & Seligman, 2005;  Watkins, Cruz, Holben, & Kilts, 2008;   Watkins, Uhder, & Pinchinevskiy, 2014;  Wood, Joseph, & Maltby, 2009

(2)  Brightening the Mind:  The Impact of Practicing Gratitude on Focus and Resilience in Learning, by Jane Taylor Wilson, Journal of the Scholarship of Teaching ad Learning, Vol. 16, No. 4, August 2016, pp. 1-13. Doi: 10.14434/josotl.vl6i4.19998

(3) Michael Hyatt magazine, michaelhyatt.com, “The Science of Celebration — 5 Reasons Organizations Should Do It More Often,” by Erin Wildermuth

(4)  Hey Sigmund, heysigmund.com, “The Science of Gratitude — How it Changes People, Relationships (and Brains!) and How to Make it Work For You,” posted by Karen Young

(5)  Greater Good Magazine, greatergood.berkeley.edu, “Four Great Gratitude Strategies” by Juliana Breines, Ph.D., June 30, 2015

(6) HelpingGuide.org, “Volunteering and its Surprising Benefits — How Giving to Others Makes You Healthier and Happier”

(7)  Diagnose-me.com, “Elevated Cortisol Levels”

(8)  Goodnet.org, “7 Scientific Facts About the Benefit of Doing Good”