Les bactéries intestinales modifient le cerveau
Les liens entre les bactéries intestinales et le fonctionnement du cerveau dévoilent une grande complexité dans la régulation de notre santé. Les découvertes dans ce domaine soulignent l’existence d’une relation bidirectionnelle entre le système nerveux central et les intestins, un concept connu sous le nom d’axe intestin-cerveau.
Bactéries intestinales et syndrome de l’intestin irritable (SII)
Le Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) est une affection courante caractérisée par des douleurs abdominales chroniques et une altération des fonctions intestinales. Il trouve ses racines dans les interactions complexes entre les bactéries intestinales et notre physiologie.
Des études révèlent des différences significatives dans le microbiote intestinal des personnes atteintes de SII par rapport à ceux en bonne santé.
Le Dr Emeran A. Mayer, de l’Université de Californie – University of California, Los Angeles UCLA – a conduit des recherches éclairantes sur ce sujet. Ses travaux soulignent le lien entre les bactéries intestinales, le SII et la morphologie cérébrale.
En effet, il a mis en évidence que les personnes ayant souffert de traumatismes précoces, surtout durant les premières années de vie, présentent des altérations du microbiote intestinal qui les prédisposent au SII.
De manière tout aussi marquante, ces traumatismes semblent affecter la morphologie cérébrale, influençant la forme et la taille de certaines régions du cerveau.
Des modifications microbiennes impactantes
L’étude menée par le Dr Mayer et d’autres chercheurs révèle l’ampleur des modifications induites par les bactéries intestinales. Elles peuvent non seulement déclencher des affections intestinales comme le SII, mais également influencer la structure cérébrale, jetant ainsi un éclairage sur les liens entre nos intestins et notre cerveau.
L’enjeu des traumatismes précoces
Les traumatismes subis durant les premières années de vie se révèlent être des facteurs déterminants dans la modification du microbiote intestinal et semblent être un prélude à l’apparition de troubles intestinaux et à des altérations cérébrales.